Science-fiction, mes ouvrages préférés
Vous cherchez une liste de bons livres de science-fiction ? Voici la liste de mes ouvrages préférés.
J'aime la science-fiction. C'est le genre littéraire qui m'attire le plus. J'adore découvrir des concepts complètement fous, m'offrir un petit voyage le long des branches de l'arbre des possibles et explorer des mondes extraordinaires au travers du regard de personnages ordinaires.
À tel point que parfois, je culpabiliserais de ne pas plus lire autre chose.
Et puis flûte, la vie est trop courte pour lire des trucs qui nous embêtent.
Voici une liste ni exhaustive et dans aucun ordre particulier des ouvrages qui m'ont le plus marqués. Mon espoir est d'en inspirer certain·es à faire pareil afin de peut-être trouver de nouvelles entrées à ajouter à ma liste de lecture.
Note : certains livres doivent être lus au bon moment. Un ouvrage donné pourra vous bouleverser ou vous laisser de marbre selon la période de vie à laquelle vous le découvrirez.
Dans cette liste, on trouvera peut-être des livres qui me laisseraient froid si je les lisais aujourd'hui, et sans doute manque-t-il des bouquins dont je ne garde aucun souvenir alors que je les trouverais fantastique aujourd'hui.
C'est comme ça.
Autre note : c'est garanti sans spoilers.
Les Cantos d'Hypérion, Dan Simmons
Si les livres étaient des monuments, je n'hésiterais pas à comparer le cycle d'Hypérion avec la Sagrada Familia. Je crois que jamais aucune série de bouquins de m'a autant retourné la tête que celle-ci.
Il y a des ouvrages que tu peux relire une fois, deux fois, jusqu'au moment ou tu as l'impression d'en avoir fait le tour et de connaître l'histoire par cœur. Je ne sais pas combien de fois je me suis replongé dans cette série, mais jamais je ne l'ai terminé avec une autre impression que celle d'avoir mon cerveau répandu autour de moi en miettes éparses.
Il m'est impossible de résumer la trame en quelques lignes. Des personnages lancés dans une quête que l'on ne comprend pas racontent leurs histoires, belles, terribles, fantastiques, tandis que l'on essaye de comprendre leurs liens respectifs. Que sont ces parasites qui empêchent leurs hôtes de mourir ? Que désire le Gritche, ce monstre de chrome et d'acier qui décime la population d'Hypérion ? Qu'arrivera-t-il à ce bébé qui rajeunit depuis ses 30 ans lorsqu'elle atteindra le jour de sa naissance ? Que contiennent ces vaisseaux qui approchent en vitesse infraluminique depuis 300 ans ? Pourquoi les guerres politiques qui font rage entre les factions d'IA conduisent à la réincarnation d'un poète du XIXe siècle ? Ce ne sont quelques miettes des éléments qui constituent cette œuvre.
L'écriture mathématiquement précise de Dan Simmons a fait naître un space-opéra d'une envergure hors du commun.
À noter que la série est constituée de deux parties, Les Cantos d'Hypérion et Les Voyages d'Endymion, chacune constituée de deux romans eux-mêmes découpés en plusieurs livres selon les éditions. Tout ça pour dire que j'ai un peu moins accroché avec la deuxième partie, L'Éveil d'Endymion, qui vaut quand même le détour.
Des milliards de tapis de cheveux, Andreas Eschbach
Un recueil de nouvelles. Je déteste les recueils de nouvelles. Qu'y a-t-il de plus frustrant qu'une nouvelle ? À peine a-t-on effleuré l'histoire, fait connaissance avec les personnages que déjà, tout s'arrête.
Mais là, non. Car dans Des milliards de tapis de cheveux, chaque chapitre est un petit coup de pinceau sur une seule et unique toile… et quelle toile !
La narration en elle-même est intéressante, car l'utilisation de la nouvelle fait que l'on approche l'univers et l'histoire avec une certaine distance, ce qui confère à l'œuvre globale une grande poésie empreinte de mélancolie.
Je n'en dis pas plus car il serait criminel de divulguer l'histoire, mais Des milliards de tapis de cheveux est un petit bijou à découvrir.
Spin, Robert Charles Wilson
D'un coup, la nuit devient noire ; les étoiles ont disparu. À vrai dire, elle n'ont pas disparu, elles sont simplement cachées derrière le « Spin », une barrière apparue du jour au lendemain qui enveloppe la Terre entière… et au delà de laquelle le temps s'écoule des millions de fois plus vite. C'est embêtant parce qu'à ce rythme, il suffira de quelques décennies pour que l'humanité assiste en direct à la fin de l'univers.
D'où vient le « Spin » ? Qui peut bien l'avoir mis en place, et pour quels motifs ? C'est ce que les personnages tragiquement ordinaires de ce roman, confrontés à des événements extraordinaires, essaieront de découvrir.
Si ce résumé ne vous donne pas envie de vous jeter sur ce livre en hurlant de curiosité, je ne sais pas ce qu'il vous faut.
Même s'il ne m'a pas bouleversé, Spin offre une lecture jouissive et fait fait partie de mes ouvrages de science-fiction préférés.
C'est aussi un ouvrage à l'origine d'une énorme frustration parce qu'après sa lecture, je me suis jeté sur tous les autres ouvrages de l'auteur (y compris les deux volumes qui suivent « Spin » et constituent une trilogie) et aucun ne lui arrive à la cheville.
Demain les chiens, Clifford D. Simak
La civilisations des chiens prospère. Quant aux humains, ces personnages mythiques, héros des contes que l'on raconte aux chiots pour les endormir, tout le monde sait que ce ne sont que des inventions issues du folklore. Pourtant, que sait on des origines de la race canine ?
Demain les chiens est un recueil de nouvelles cohérentes qui dépeignent la disparition de la civilisation humaine et l'ascension de la race canine. Ici, pas de cataclysme mais de la douceur, de la poésie, un peu de mélancolie et du rêve.
La Trilogie Martienne, Kim Stanley Robinson
Cent colons s'envolent vers Mars. Ils constituent la première vague d'humains envoyés pour débuter la terraformation de la planète Mars. Comment l'humanité affrontera les problèmes techniques mais aussi les conflits sociaux, politiques, environnementaux dans cette entreprise ?
Au travers de ses trois romans « Mars la rouge », « Mars la verte », « Mars la bleue », l'auteur décrit la colonisation d'une nouvelle planète avec une précision scientifique qui nous donnerait presque l'impression de lire un documentaire.
Kim Stanley Robinson a reçu de nombreux prix pour cette série d'ouvrages, tous mérités. Des livres à recommander pour les amateur·ices de hard-sf.
Le Cycle de Fondation, Isaac Asimov
L'empire galactique est décadent. Hari Seldon, père de la psychohistoire, cette nouvelle science censée prédire les comportements des civilisations humaines à grande échelle avec une grande précision, annonce que l'humanité s'apprête à sombrer dans la barbarie pour plusieurs millénaires. Mais personne ne l'écoute.
Heureusement, Seldon a un plan : il va créer deux fondations, deux colonies humaines isolées aux deux extrémités de la galaxie. Ainsi, il met en branle un plan colossal censé ramener la période de barbarie précédent la naissance du second empire à « seulement » dix siècles. Une paille !
À vrai dire, les colons de la première fondation – quelques paumés sur un caillou ironiquement nommé « Terminus » perdu au fin fond du cosmos – ont bien du mal à comprendre comment ils pourraient donner naissance à une nouvelle civilisation humaine. Quand à la seconde fondation… où diable se trouve-t-elle ?
Peut-on établir une liste d'ouvrages de science-fiction sans mentionner Asimov ? Et surtout, sans parler du Cycle de Fondation ?
Ces romans font partie des premiers ouvrages de science-fiction, suggérés par mon père, que j'ai pu lire étant gamin, sont sans doute à l'origine de mon goût pour le genre et constituent de fait une œuvre à part dans mon histoire personnelle.
La première nouvelle à l'origine du cycle remonte à 1942, et on sent bien que la narration ainsi que certains éléments de l'histoire ont un peu vieilli mais finalement pas tant que ça, et le cycle peut (doit ?) tout à fait être abordé comme un roman actuel et pas simplement pour son intérêt historique.
Étonnamment, si les fameuses trois lois de la robotiques inventées par Asimov font maintenant partie du folklore de la science-fiction et se retrouvent dans multitude d'ouvrages, la psychohistoire n'a, a ma connaissance, jamais suivi le même chemin. C'est pourtant un concept qui recèle un sacré potentiel narratif.
Raison de plus pour lire les différentes nouvelles et romans qui constituent le Cycle de Fondation.
L'Anneau-Monde, Larry Niven
Au sein d'une civilisation galactique dépeinte avec un certain humour, des personnages embarquent en mission d'exploration pour explorer une formidable structure récemment découverte : l'anneau-monde.
Il y a des romans qui accrochent pour leur scénario incroyable, ou la qualité de la narration, ou la truculence des personnages, ou la richesse de l'intrigue. Et certains romans de SF ont un intérêt parce qu'ils proposent d'imaginer des concepts tellement énorme que leur simple évocation provoque des décrochages de mâchoires. Ainsi en est-il de L'Anneau-Monde de Niven.
Imaginez une planète construite de toutes pièces par une civilisation disparue. Sauf que ce n'est pas une planète, c'est un anneau, un gigantesque anneau de quelques mètres d'épaisseur faisant tout le tour d'une étoile, offrant de fait une surface habitable des millions de fois plus importante que la Terre. Le tout se déplaçant à des milliers de kilomètres par seconde dans l'espace.
Qui pourrait bien construire une telle super-structure ? Et qu'y trouverait-on ? Et pourquoi et comment une civilisation capable de construire une structure habitable de la taille d'un système solaire pourrait-elle bien disparaître ?
Dans mon souvenir, la lecture des différents opus de l'univers de L'Anneau-Monde ne m'a pas toujours éclaté, mais la découverte des concepts qui y sont inventés et dépeints vaut certes de s'y plonger.
La Nuit des Temps, Barjavel
Ce qui est triste avec la science-fiction, c'est qu'elle est souvent considérée comme un sous-genre indigne d'être qualifiée de littérature, l'une des raisons pour lesquelles on faisait découvrir la lecture aux collègien·nes de mon époque en leur infligeant des ouvrages tous plus rébarbatifs les uns que les autres (c'est parait-il moins vrai aujourd'hui).
Ce qui est chouette, avec Barjavel, c'est qu'il écrit des ouvrages de science-fiction qui ont une petite odeur de littérature classique ce qui rendait acceptable leur étude dans un contexte académique.
J'ai lu La nuit des temps en sixième, et même si je ne sais pas ce que j'en penserais aujourd'hui, j'ai le souvenir d'avoir adoré cette histoire belle et triste. D'ailleurs, je conserve aussi de bons souvenirs de Ravage et du Grand Secret.
1984, George Orwell
Un ouvrage tellement classique qu'il n'y a pas grand-chose à en dire qui n'ait déjà été dit.
Cela dit, ce n'est pas un classique pour rien. Si vous ne l'avez pas lu, faites le.
Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley
Même commentaire que pour 1984. C'est un classique qui vaut le coup.
Fahrenheit 451, Ray Bradbury
Autre ouvrage qui m'avait marqué, et qui s'inscrit dans la lignée des deux cités juste au dessus. Pour rester dans la thématique…
Un bonheur insoutenable, Ira Levin
Nous restons dans la thématique de la contre-utopie.
L'humanité est unifiée, toute singularité est rigoureusement interdite et aplanie : une seule langue, un seul nom, une seule Famille contrôlée par un ordinateur / mère qui décide de tout : où vous allez, ce que vous faites, qui vous fréquentez et avec qui vous procréez, etc. Mais qu'importe, tant que les membres de la Famille, drogués en permanence, sont heureux.
Un ouvrage à mi-chemin entre 1984 et Le Meilleur des mondes, ou une humanité se soumet volontairement à une dictature librement consentie.
Une lecture fort plaisante et qui n'a rien perdu de sa puissance.
Blade Runner, Philip K. Dick
Publié sous le titre original « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques », le livre de Philip K. Dick m'avait fortement marqué à l'époque.
Aux travers des tribulations d'un flic désabusé chasseur d'androïdes, on y évoque les racines de ce qui constitue réellement l'humanité. Quant à ce qu'il en subsiste dans un univers absurde et pathétique, ruine d'un monde dévasté, ce n'est guère glorieux.
L'ouvrage a été adapté en magistraux monuments de la culture SF : un film qu'on ne présente plus et un jeu-vidéo tombé dans l'oubli.
Dans mon souvenir, film et jeu sont assez fidèles à l'univers de l'œuvre mais les différences scénaristiques sont suffisamment marquées pour que la lecture du livre soit incontournable.
Un de mes livres préférés.
Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes
J'ai lu ce livre il y a très longtemps, mais j'ai le souvenir d'avoir été fortement marqué par son histoire.
Souffrant de retard mental, Charlie Gordon se voit offrir un traitement expérimental censé démultiplier ses capacités cérébrales. Au fur et à mesure de son développement, Charlie va porter de nouveaux regards sur le monde qui l'entoure et son ancienne vie… jusqu'au jour ou il découvre que le traitement est instable et qu'il va régresser jusqu'à son niveau mental d'origine.
S'il est une histoire poignante dans l'histoire de la SF, c'est bien celle-ci.
La guerre éternelle, Joe Haldeman
Le même jour, l'humanité a fait sa première rencontre extra-terrestre… et est entrée en guerre. Sélectionné dans le cadre d'un programme de conscription imposé par le gouvernement terrien, William Mandella, pacifiste convaincu, se retrouve à gravir les échelons de la hiérarchie militaire aux travers de multiples conflits interplanétaires.
Seulement voilà, parcourir l'espace à la vitesse de la lumière provoque des distorsions temporelles importantes : entre chaque mission de quelques semaines, des siècles se sont écoulés sur Terre. Mandella, d'abord en avance sur son temps, fini par être largué par un monde qu'il ne reconnait plus et dans lequel il fait office de dinosaure.
Féministe et antimilitariste, un roman plein de convictions, mais aussi une fascinante étude des effets relativistes du voyage spatial et une lecture fort plaisante.
Le vieil homme et la guerre, John Scalzi
Un thème similaire au précédent : l'humanité est en guerre contre des civilisations extraterrestres… mais elle ne le sait pas. Mais pourquoi l'Union de Défense Coloniale, qui maintient la Terre isolée de ses colonies spatiales, ne recrute-t-elle que des retraité·es ?
Un roman beaucoup moins engagé que beaucoup de ceux listés précédemment, mais ou le concept d'une guerre intercivilisationelle est étudié d'une manière beaucoup plus poussé. Une lecture que j'ai trouvé assez jouissive. Les volumes suivants sont aussi intéressants, mais perdent un peu en vitesse.
La Horde du Contrevent, Alain Damasio
Je ne suis pas certain qu'on puisse qualifier ce livre de science-fiction, mais bon…
Voilà un ouvrage particulièrement novateur, tant dans le scénario que dans la narration.
L'histoire se déroule dans un monde ou la seule surface habitable est une bande de quelques kilomètres de large, au delà de laquelle seule la glace subsiste. La terre est en permanence balayée par des vents plus ou moins forts d'est en ouest. Si l'ouest est une terre explorée, l'est, l'Amont est Terra Incognita.
Nous suivons 23 personnages, la Horde du Contrevent, dont la mission est de remonter le monde d'Aval en Amont pour découvrir la source de tous les vents.
C'est un ouvrage très peu consensuel. Parmi ceux qui l'ont lu, les avis sont très tranchés : soit on adore, soit on déteste. Mais si tu es fan de SF et que tu n'as pas lu La Horde du Contrevent, tu as raté quelque chose.
La trilogie Chromozone, Stéphane Beauverger
Tiens, pendant qu'on en est aux auteurs français, parlons de Chromozone de Beauverger. Je suis loin d'être chauvin mais ça présente un intérêt certain de lire des récits post-apocalyptiques se déroulant à Marseille, Lourdes ou en Bretagne.
Quelques années auparavant, un virus militaire a dévasté le monde. Nous découvrons des personnages tous plus noirs, cyniques et désespérés les uns que les autres, tentant de survivre dans une France retournée à un moyen-âge cyber-punk en proie aux guerres tribales menées entre ethnies fanatiques.
Dans un monde ou plus aucune communication électronique n'est possible, les derniers grands consortium tentent de rebâtir un avenir en développant de nouveaux modes de communication phéromoniques. « Il n'y a plus de place en ce monde pour la bêtise » jure-t-on. C'est sous-estimer la capacité de l'humain à provoquer des catastrophes.
La lecture des trois romans qui constituent la trilogie Chromozone m'a laissé un goût… étrange. Amer ? L'impression perpétuelle de ne pas trop savoir ou on va, de ne jamais bien comprendre le monde dans lequel on est plongé.
En tous cas, Chromozone et ses suites sont des romans cyniques, noirs, déprimants, rédigés d'une plume de maître par Beauverger qui offre une véritable expérience de lecture.
Un roman qui m'avait beaucoup marqué.
Le Déchronologue, Stéphane Beauverger
Beauverger est le seul a avoir le privilège de figurer deux fois dans cette liste, et pas seulement parce qu'il sait assurément trouver des titres qui claquent.
Je n'ai que peu de souvenirs de mon unique (pour l'instant) lecture du Déchronologue, si ce n'est la sensation d'avoir été complètement décoiffé (ceux qui savent rient).
On se trouve ici dans un univers historico-fantastique bien connu : celui de la piraterie au XVIIe siècle. Capitaines de navires écumant les mers des caraïbes, marins éclopés qui éclusent leur Tafia entre deux chasses au trésor, tout y est. Mais avec Beauverger, il y a plus. Et notamment, que signifient ces étranges perturbations temporelles, de plus en plus présentes et dévastatrices ?
L'histoire assez fascinante est servie par une narration qui force l'admiration : les chapitres sont présentés dans un ordre non chronologique et par bons successifs dans le temps, la trame se déroule petit à petit.
Ce roman m'avait fortement impressionné, et je me ferai une joie de le relire dés que je me serai résigné à accepter que la personne à qui je l'ai prêté ne me le rendra jamais, m'obligeant à le racheter.
La cité et les astres, Arthur C. Clarke
Dix millions d'humains. C'est tout ce qui reste de la jadis glorieuse civilisation humaine inter-galactique. Dix millions d'êtres vivant, mourant et renaissant à l'identique depuis des millénaires dans une citée parfaite, hermétique, gérée sans faille par un ordinateur omnipotent.
Dans un monde parfait resté inchangé depuis des siècles, se pourrait-il qu'apparaisse un grain de sable ?
La cité et les astres est un livre lent, poétique, presque mélancolique.
Silo, Hugues Howey
Depuis toujours, l'humanité vit dans le Silo, immense cité souterraine hermétiquement close. Quand un·e citoyen·ne critique l'ordre établit, il est expulsé et envoyé au « nettoyage » : juste avant de mourir empoisonné par les gaz toxiques qui recouvrent le monde, donner un coup de chiffon sur les caméras extérieures, dont les images glauques son retransmises sur les écrans de la cafétéria.
Se demander ce que l'humanité fait là… ce qu'on trouve derrière la colline dont l'image fixe représente le seul élément connu du monde extérieur… Sacrilège ! Surtout pas !
Une trilogie critique et satyrique sur les rouages d'une société fermée, et les aventures de personnages en prise avec un système figé.
Sans être transcendantale, j'ai beaucoup apprécié la lecture du premier tome. Les deux suivants m'ont paru un peu longs.
Les Portes de la mort, Margaret Weis et Tracy Hickman
Les Patryns, demi-dieux belliqueux aux pouvoirs magiques surpuissants croupissent depuis des générations dans le Labyrinthe, un monde-prison pervers et mortel conçu par leurs antiques ennemis, les Sartans.
Étouffé de haine et ivre de vengeance, Haplo, un des rares Patryns échappés du Labyrinthe, est envoyé en reconnaissance pour découvrir ce que trament leurs geôliers. Mais sur les différents mondes séparés par les Portes de la mort, il ne découvrira que les races inférieures, humains, nains et elfes, survivants bon an mal an. Des Sartans, nulle trace. Où sont-ils ?
Un cycle de sept livres assez ambitieux mais à la lecture plaisante et à la narration vraiment bien maîtrisée. Surtout, ne pas trop lire les fiches Wikipedia qui spoilent allègrement des éléments de l'intrigue.
Les personnages sont attachants, les pages s'enchaînent, l'humour en demi-teinte contraste bien avec les situations tragiques, on brûle toujours d'en savoir plus.
J'avoue que c'est difficile à qualifier de science-fiction, puisqu'on est beaucoup plus dans la fantasy… Mais je ne lis jamais de fantasy, et j'ai lu Les Portes de la mort alors… Et puis de toutes façons je fais ce que je veux !
La Stratégie d'Ender, Orson Scott Card
Dans un futur indéterminé, l'humanité est en guerre (encore) contre une race extraterrestre. Les enfants les plus doués de la planète sont repérés et envoyés à l'école militaire pour les former au commandement.
Ender est l'un de ces gamins, et l'intérêt principal du bouquin (à mon avis) est de découvrir comment, grâce à son intelligence, il se sort de situations impossibles pour se hisser au sommet de la pyramide de ces petits génies.
Contact, Carl Sagan
Je crois que ce livre est à l'origine de ma haine pour la bigoterie.
L'humanité capte un signal venu des étoiles. Un signal extra-terrestre ? Ellie Arroway, l'héroïne, fera tout pour le déchiffrer… en se heurtant à bien des obstacles.
J'ai lu ce livre il y a très longtemps. Et je l'ai adoré.
Par ailleurs, à partir de ce point, j'en ai officiellement assez de travailler sur ce billet depuis ce matin, aussi je vais bâcler le reste, ce qui ne signifie pas que les ouvrages qui suivent ont moins de valeur.
L'aveuglement, José Saramago
Peut-on tomber aveugle ? Et surtout, est-ce que c'est contagieux ? Parce que si c'était les cas, je ne vous raconte pas les copains avec quelle vitesse on glisserait vers l'apocalypse.
Le Fléau, Stéphane King
La mère de tous les récits de fin du monde provoquée par une terrible épidémie utra-contagieuse issue d'expériences militaires.
J'ai beaucoup aimé la première partie de l'œuvre qui décrit brillamment comment l'humanité pourrait disparaître avec pertes et fracas. Beaucoup moins la seconde partie dans laquelle l'auteur se perd en délires mystico-religieux sans véritable intérêt.
Le Monde enfin, Jean-Pierre Andrevon
C'est sensiblement le même scénario que l'ouvrage précédent, mais avec un traitement complètement différent.
Ici, l'humanité s'éteint, mais pas d'apocalypse, pas de fracas, juste une lente disparition laissant peu à peu la place à la nature reprenant ses droits. Un ouvrage assez poétique.
Pour finir
Il y a des ouvrages dont je n'ai pas parlé parce que je ne les ai pas lus, d'autres parce qu'ils ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, et d'autres encore, sans doutes parce que je les ai prêté et qu'ils ont disparu de ma bibliothèque, ce qui fait que j'oublie d'en parler. Peut-être complèterai-je la liste avec ce qui me reviendra en mémoire.
Et vous, c'est quoi votre liste ?
Sur le Web
Pour les insatiables, d'autres listes sur le Web :
- la liste de Joachim ;